Enquêter pour sa survie ou pour celle des autres ?

couverture Pocket de "La fille du train" de Paula Hawkins

« La fille du train » Paula Hawkins, 2015

Introduction

Un thriller psychologique qui a fait couler beaucoup d’encre, qui a emballé de nombreux lecteurs, au point qu’en 2016 une adaptation cinématographique est réalisée. Lorsque j’ai commencé cette lecture, je n’avais pas vu le film, j’avais lu de nombreuses critiques tant positives que négatives. Un des thriller sortis ces dernières années qui divise le plus. Voilà que ma curiosité était attisée avec l’envie de me faire ma propre opinion.

Résumé

Rachel, alcoolique sans emploi, fragile psychologiquement et au plus bas mentalement, est hantée par les souvenirs de son ancienne vie et blessée par la trahison de Tom son ex-mari. Elle a perdu son emploi il y a plusieurs mois mais, ne l’ayant dit à personne, elle fait semblant de s’y rendre en prenant le train qui la mène à Londres et qui la ramène dans sa banlieue, tous les jours. Et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une maison située non loin de celle qu’elle habitait avec Tom, mais surtout ses occupants qu’elle imagine heureux en couple, jusqu’au jour, où elle voit un autre homme dans la maison. Quelques jours plus tard, les journaux annoncent la disparition de cette femme.
C’est à partir de ce jour que la vie de Rachel va basculer. Elle a été vue à proximité de la maison de la jeune femme le soir de sa disparition. Trop ivre pour se souvenir de ce qu’il s’est passé, elle va partir en quête de sa mémoire et essayer de comprendre ce qui a est arrivé à cette femme qu’elle admirait et idéalisait. Un voyage bien moins monotone que l’habituelle trajet des banlieusard.

Critique

embranchement de rail en cépia et terne sur fond de brouillardUn roman qui met du temps à nous embarquer, à nous faire entrer dans l’histoire. Il y a beaucoup de description du quotidien assez banal de la vie de Rachel. L’autrice a certainement voulu accentuer la déchéance de son héroïne, mais cela donne de longs passages où le lecteur peut avoir la sensation que rien ne se passe. Chaque chapitre est écrit sous forme de journal intime avec le nom du personnage, la date, ce qu’il  raconte le matin et le soir. C’est un effet de style qui permet au lecteur de se mettre dans la peau des personnages, qui lui permet de mieux comprendre ce qu’ils vivent et ressentent. On pourrait croire que cela crée du suspense car à chaque chapitre l’autrice passe à un personnage différent. Mais le résultat est assez mitigé, les chapitres sur Rachel étant plus longtemps et plus nombreux, cela peut lasser et ennuyer le lecteur.

L’action démarre lorsque Rachel trouve un but à ses journées : découvrir ce qui est arrivé à cette femme, et tenter de se réapproprier sa vie. Le train s’accélère alors passant de la lamentation de Rachel qui semble avoir raté sa vie à la noirceur d’un pervers narcissique.

Avis

Pour moi, l’originalité du roman tient de son héroïne qui est une anti-héroïne : alcoolique, sans emploi, sans logement, divorcée et sans vie sociale. J’ai bien souvent eu envie de la secouer. C’est lorsqu’elle se met à enquêter, à recoller les morceaux éparpiller de sa vie que j’ai eu envie de rester avec elle. L’action avançant, j’ai alors eu des sueurs froides, le souffle court, embarquée dans ce train devenu incontrôlable.


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